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OMBRE
EURYDICE
PARLE

Théâtre Prospero, 11 au 27 avril 2019 

Eurydice se raconte en racontant Orphée. Elle est confrontée à l’échec de se nommer sans lui. Elles sont trois, elles sont une : les Eurydice s’arrachent d’elles-mêmes, elles s’arrachent au désir — le leur et celui qui repose dans le regard des autres.

D'APRÈS UN TEXTE  d'Elfriede Jelinek  

ADAPTATION Stépanie CARDI, Mathieu LEROUX, Louis-Karl TREMBLAY 

MISE EN SCÈNE Louis-Karl TREMBLAY

ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE Mathieu Leroux

AVEC Louise BÉDARD, Stéphanie CARDI, Macha GRENON, Pierre KWENDERS

SCÉNOGRAPHIE, COSTUMES et ACCESSOIRES Karine Galarneau

COIFFURES ET MAQUILLAGE Justine DENONCOURT

MUSIQUE ORIGINALE Steve LALONDE

ÉCLAIRAGES  Robin KITTEL-OUIMET

RÉGIE Gabrielle GIRARD

Sur les planches, Eurydice se divise donc en trois ombres dans une mise en scène très réussie de Louis-Karl Tremblay. Ce trio [d’interprètes] s’harmonise pour fournir un discours existentialiste sombre, mais puissant. […] Macha Grenon étonne.

Emmanuel Martinez, Journal de Montréal, Lundi 22 avril 2019

 

La splendide performance de l’interprète [Louise Bédard] révèle un personnage souverain, torturé et fantomatique. […] Les contradictions traversent la pièce sans être résolues: Eurydice, par la parole, donne forme à Orphée qui, lui, ne peut regarder Eurydice sans qu’elle ne disparaisse à jamais. L’attention donnée à ce jeu d’impasses est centrale dans la mise en scène minutieuse de Tremblay, qui démontre ici de vrais talents d’alchimiste. Il faut souligner la scénographie intelligente, précise, en clair-obscur, de Karine Galarneau, rendue vibrante par l’environnement sonore de Steve Lalonde. Chaque élément de cette présentation est d’une grande cohésion et participe d’une expérience éprouvante dont le souvenir nous suit dans les rues, dans les couloirs du métro et jusque dans nos chambres.

Philippe Mangerel, JEU revue de théâtre, Mercredi 17 avril 2019

 

La danseuse Louise Bédard donne le coup d’envoi à un spectacle qui s’avérera d’une brillante intelligence. […]Si l’incarnation des trois femmes s’équivaut, c’est leur symbiose qui permet à Tremblay de faire découvrir l’originalité de Jelinek alors que prose et poésie s’entrechoquent pour livrer un discours criant d’authenticité.

Olivier Dumas, Mon(theatre).qc.ca, Vendredi 12 avril 2019

 

Dans le rôle d’Orphée, une rockstar qui évoque à la fois Prince, et Michael Hutchence, Pierre Kwenders est plus vrai que nature. Sa présence, certes charismatique, mais aussi hypersexualisée et narcissique, met le feu aux poudres, suscitant chez les trois femmes, véritables «filles

en série», autant de colère que de résignation, un troublant mélange d’autodétermination et de dépréciation.

Christian Saint-Pierre, Le Devoir, Jeudi 18 avril 2019

 

Pour la langue toujours pertinente et percutante de la Prix Nobel de littérature 2004, Elfriede Jelinek ainsi que pour Stéphanie Cardi et Louise Bédard qui brille dans cette mise en scène inventive de Louis-Karl Tremblay.

Mario Cloutier, En toutes lettres, Vendredi 19 avril 2019

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